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Le tronc fièrement droit Au chapeau de feuilles La balançoire où sont les enfants ?

Et voilà, Jean se retrouve seul dans la rue. Il vient d'accompagner son grand-père, JeanLouis, dans le foyer logement "Les Lilas" à Orsay en banlieue parisienne.
Il se sent oppressé, envie de pleurer, de hurler. Il a abandonné son cher grand-père JeanLouis, au milieu de toutes ces vieilles personnes.

Pourtant la décision a été prise par son aïeul à la suite d'une troisième chute dans ce vieil appartement du 15ème où il vit depuis toujours, enfin depuis que Jean le connaît.
Jean est sa seule famille, c'est son grand-père qui l'a élevé après la mort de ses parents dans ce terrible accident de voiture. Mais Jean était bébé et il ne s'en souvient pas.

...continue reading "Le secret de Grand Père"

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Pour le voir en plus grand...

Skrivet gant Jean-Yves

Er mintin-man abred e welan
Ur gwennili war an orjalen tredan 
An aer (ear) e deus da c’hedal 
Ma teufe unan bennak all 
He fenn a dro a daolioù 
En tu kleizh pe en tu dehou 
Chaokañ a ra gant he beg 
Kredabl he man o pellgomz d’he c’hreg 
O lavaret dehi « deus dilo 
An amzer a zo brav 
Poent eo deomp klask ur lec’h 
Evit ober hor neizh » 
Hag e lakaa dindan he askell 
He fellgomz en he c’hodell 
En un taol e ya da nijal 
An eur a zo da chaseal 
Da vont da bakañ kelien 
A zo o fraoñval a vern 
Al labous a nij dilo 
Eus an ti e ra an dro 
Kaout e ra din a-wechoù 
Ar gwennili a zo div 
Mes ya ! gwelet e ran  
Ur c’houblad war an orjalen tredan 

Sur le fil je vois ce matin 
Une hirondelle enfin ! 
Elle a l’air de guetter, 
D’une congénère l’arrivée 
Elle tourne la tête à droite  
A gauche, toujours adroite 
Son bec s’ouvre pour babiller 
Dire à l’autre de se hâter 
« Dépêche-toi le temps est beau 
Il ne faut pas tarder trop 
Il nous faut encore chercher 
Où bien pouvoir nicher » 
Et elle remet sous son aile 
Son téléphone dans son « godell » 
Elle s’envole tout soudain 
C’est à peu près l’heure de la faim 
D’aller voir si les insectes 
Sont de bonne taille pour son bec 
L’oiseau vole à toute vitesse 
Virevolte avec adresse 
Je me demande un petit peu 
Si cet oiseau n’est pas à deux 
Mais si ! je vois deux hirondelles enfin 
Sur le fil ce matin !

Jean-Yves

Hirondelle rustique

Ce matin il fait dimanche frileux.

Un joli temps pour mon escapade en bord de mer.

Je suis déjà au niveau de la Butte à Plouider.

La mer s'étale devant moi dans la baie de Goulven.

Mon nez frétille (oui oui) à l'odeur devinée de cette iode marine.

Il y a un petit chemin bordé d'arbres qui mène au parking

Je suis sur les dunes, tout en haut.

Le vent balaie les oyats déjà éprouvés par les tempêtes d'hiver.

...continue reading "Ce matin il fait dimanche frileux"

Poésies d'Anne Briet

Proposées par Biel

Photo prise à Rocamadour il y a une dizaine d’années environ

Terre de poésie

Pays de causses
Pays aux innombrables chemins
Rugueux,noues de rocs et de racines
Bordés de murets moussus
Ces centenaires au dos courbé,cassé
Assis là pour toujours
Attentifs à la louange des vents
Etourdis jusqu'à l'extase
Par les chants des cigales
Aspirant sous la neige au grand retour.
Pays de causses
Pareil au jour qui vient
Pareil au jour qui part.

...continue reading "Promenade en occitanie"

Quand le corps est confiné, l’esprit divague
Et dix vagues roulent au bord de la mer
D’où le corps est exclu, sans blagues !
Même les blagues paraissent amères
Parfois ! Parfois, par chance, elles sont drôles
Surtout si le breton s’y colle
J’ai essayé de la faire en français
Mais ça a fini en fricassée
Et avec un « fri » cassé, ça ne sent plus pareil
Surtout la fricassée à l’oseille !

...continue reading "Divagations"

C'est le 13/06/2019
Je passe prendre un jus avec papa après avoir été souhaiter son anniversaire à mon parrain.

Tu te souviens du 13 juin 1949 ?
Ben non, pas vraiment. On avait vendu une vache à Kerdézant, une qui allait vêler sans doute, d'habitude pour le paiement cela se faisait le dimanche... Et ce jour-là quand je suis arrivé à Kerdézant, un jour de
semaine donc, je ne sais plus un quel jour c'était, Marraine a dit "ah Saïck o n'eus ezoum arhant"…. Je venais leur annoncer la naissance

Est-ce qu'il y avait Mme Meudec ?
Oui sans doute et le médecin aussi, à cette époque on faisait venir le médecin, c'était Morel probablement. On avait du aller les chercher sans doute, comment je ne sais plus, Mme Meudec, la sage femme, n'avait pas de voiture et nous non plus.
Peut-être que l'on a demandé la voiture de chez Guillauma (voiture à cheval). Le médecin devait avoir une voiture sans doute, je sais que Hascoët en avait, après il avait une 2CV, c'est pour Marie qu'on l'a appelé, il travaillait à Plouescat avant de venir s'installer à Plounévez.
Les voitures il y avait le médecin qui en avait et puis le notaire aussi (Plouzen) le curé je ne sais pas, c'était Bervas le curé, je sais qu'il empruntait la voiture (à cheval) de chez Berriet quand on le demandait pour les derniers sacrements. La communion on allait la chercher pour les malades, Tad Coz devait sans doute le faire pour marraine (celle de pen ar groaz pas celle de kerdézant)

...continue reading "Le 13 juin…"

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Lena descend du train tout doucement.
Sur le quai elle garde sa valise à la main car elle peine à la faire rouler, elle ne sait pas trop comment s'y prendre.
Elle se sent terriblement provinciale, dans cette atmosphère inconnue. Elle voudrait rebrousser chemin et rentrer chez elle immédiatement. Mais bien sûr elle n'a pas le choix, elle doit y aller.
Elle avance un pied devant l'autre. Elle regarde autour d'elle.
Hésitante, elle se laisse bientôt porter par le flot des voyageurs.

Quand elle se retrouve dans le grand hall de la gare l'air sec la prend à la gorge. Il fait extrêmement chaud. Elle transpire ses vêtements lui collent à la peau.
"Il ne faut pas que je panique"

...continue reading "Une autre atmosphère"

Ce matin, Anne nous raconte sa balade en bord de mer, le bruit, l'odeur, le descriptif visuel, on chemine avec elle et sa promenade devient la nôtre. On peut ouvrir les yeux,  replier notre tapis et mettre le poulet du dimanche à rissoler.
Je n'ai pas eu besoin d'étaler mon tapis, il m'a suffi un peu avant onze heures d'enfiler mes bottes. J'ai traversé le champ dans sa largeur en faisant craquer le chaume des tiges de maïs, ce craquement qui ramène à des bruits d'enfance, le café que l'on mouline, les coquillages qui deviennent sable sous les pieds. L'air est frais, j'ai ma vieille veste décolorée sur le dos, les mains dans les poches, un tour du coup au crochet pour garder la gorge au chaud. J'arrive en bas du champ, dernière rangée en lisière du pré. Plus bas coule le ruisseau, mais je ne le vois pas. Je me dirige vers le sud maintenant, le soleil est toujours sous sa couverture grise, remontée jusqu'au nez. C'est là que se concentrent les taupinières et j'ai une pensée pour papa et Jean P. qui prévoyaient une action de détaupage dans le jardin d’Anne ; arrêtés net dans leur projet par des injonctions au confinement. A Poulourou et sous terre on mesure sa chance en agrandissant les galeries. Les allées de boue se solidifient depuis plusieurs jours mais les traces d'animaux sont bien marquées et bien fraîches. Je reconnais le sabot du chevreuil, une autre empreinte me fait penser à celle du sanglier mais c'est peut-être simplement le pas du chien. On l'entend aboyer plus haut dans l'ancienne ferme Lein rénovée en maison d'habitation. Je pense à papa et me plaît à penser que je marche et découvre un lieu qu'il a fréquenté, il y a déjà presque 80 ans, vertige des années qui coulent dans les contrebas de nos vies. Jean-Yves, Sylvain, Joël m'accompagnent un moment; les chasseurs de la famille s'y connaissent en traces d'animaux, en taille et couleur de crottes, alors ces petites noires et allongées sortent de quel derrière ?

...continue reading "Balade déconfinée"

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Ce matin, une soudaine envie de ménage. Oui ça m'arrive de temps en temps. Quand je dis ménage ce n'est pas passer le balai et la serpillère, non en fait le ménage c'est dans les armoires que ça se passe.

L'idée m'est venue sans doute l'autre soir quand j'ai entendu un bruit dans la chambre alors que je m'assoupissais. Lumière et je vois la porte de l'armoire ouverte et une queue noire qui y disparaissait. Le chat avait trouvé son lit pour la nuit. Je l'ai laissé.

Heureusement que l'on a mieux élevé notre fille que notre chat.

...continue reading "Une soudaine envie de ménage"