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Le secret de Grand Père

Le tronc fièrement droit Au chapeau de feuilles La balançoire où sont les enfants ?

Et voilà, Jean se retrouve seul dans la rue. Il vient d'accompagner son grand-père, JeanLouis, dans le foyer logement "Les Lilas" à Orsay en banlieue parisienne.
Il se sent oppressé, envie de pleurer, de hurler. Il a abandonné son cher grand-père JeanLouis, au milieu de toutes ces vieilles personnes.

Pourtant la décision a été prise par son aïeul à la suite d'une troisième chute dans ce vieil appartement du 15ème où il vit depuis toujours, enfin depuis que Jean le connaît.
Jean est sa seule famille, c'est son grand-père qui l'a élevé après la mort de ses parents dans ce terrible accident de voiture. Mais Jean était bébé et il ne s'en souvient pas.

Il a vécu avec lui jusqu'à il y a peu, il a quitté cet appartement quand il a ouvert son magasin de photos dans une petite ville de l'Orne. Son métier lui plaît beaucoup, même si parfois les demandes des clients sont assez surprenantes.

Il venait au moins une fois par mois rendre visite à son grand-père. Il le trouvait vieilli bien sûr, mais toujours élégant, ses cheveux blancs un peu longs, son visage sillonné de rides, ses gros sourcils qui se soulevaient en voyant son petit-fils arriver. Son sourire toujours un brin triste, ses yeux bleus ne souriaient pas.

Jean ne peut se consoler en se disant qu'il sera bien là-bas entouré de personnes aimables, prévenantes. Son grand-père ne s'est jamais plaint de la solitude, au contraire il s'y trouvait bien. Ses petites sorties quotidiennes, pour aller chercher son pain et son journal, un petit tour dans le parc voisin, où il retrouvait quelques anciens comme lui. Il aimait à faire un petit brin de causette avant de rentrer lire, tranquillement dans son fauteuil installé tout à côté de la fenêtre du salon.

Il mettait un point d'honneur à se préparer un bon plat pour son repas de midi. Et après une sieste il sortait à nouveau pour une marche d'un pas tranquille le long de la Seine.

Et puis il écrivait aussi dans des cahiers d'écolier. Jean l'avait surpris parfois, l'air rêveur, le crayon en suspens, avant de reprendre son écriture.

Jean ne lui a jamais demandé ce qu'il écrivait. C'était comme quelque chose de tabou, son grand-père ne lui en avait jamais parlé.

Et voilà que grand-père Jean-Louis se retrouve loin de tous ces petits moments bien à lui. Comment va t-il s'occuper ? Il lui a bien dit "ne t'en fais pas mon petit Jean, j'ai en tête suffisamment de quoi penser, je ne peux pas m'ennuyer".

Avant de le quitter il lui a dit "Jean, l'appartement il faudra le vider et le vendre, l'argent te reviendra bien sûr. Mais promets moi de garder mes cahiers. Tu sais bien que j'écrivais et je voudrai que tu lises maintenant mon histoire. Mais aussi j'aimerai que tu ailles jusqu'à St Coulomb, c'est un petit village à côté de St Malo. Tu iras jusqu'à une propriété, l'adresse est dans mon répertoire à côté du téléphone à l'appartement. J'aimerai savoir ce que sont devenus les gens qui habitaient là. Je les ai connus quand j'étais enfant"

C'est ainsi que Jean a pris quelques jours de congés pour se rendre à St Coulomb. Il y a facilement trouvé une location en limite du bourg, pas très loin de la plage. Le propriétaire lui a indiqué comment arriver à cette fameuse propriété.

Le chemin sablonneux bordé de genêts, mène à une petite maison, envahie de lierre.

Une maison du pays au toit d'ardoise, les volets en bois d'un bleu délavé sont tirés à l'étage. Au rez de chaussée une porte, vitrée dans le milieu, les fenêtres laissent voir des rideaux brise vent, blanc jauni.

L'endroit est calme, silencieux, même les oiseaux se sont tus en ce milieu de journée d'été.

L'atmosphère chaude et compacte crée une ambiance lourde.

Dans la cour, un vélo abandonné sur la margelle du puits. Les dépendances autour de la maison semblent la protéger.

Tout est fermé. Comme dans une histoire d'enfant où pourrait très bien y vivre Boucles d'or.

Il s'avance tranquillement, et machinalement va chercher la clef au-dessus de la porte de la grange.

Comment sait-il où se trouve la clef. Il est perplexe. Comme si quelqu'un le guidait.

Il connaît cette odeur prégnante de chèvrefeuille et n'est pas étonné de voir l'arbuste se hisser le long de la gouttière sur le côté de la maison. Il se souvient de cette odeur douce et écœurante à la fois.

Il devine que c'est un endroit où l'on a été heureux.

Il y a dans cette maison quelque chose qu'il cherche, croit-il, depuis longtemps.

Il tient la clef dans sa main, il reconnaît cette sensation, la fraîcheur familière de l'objet couleur rouille.

Comme une impression fugace d'avoir déjà vécu ce moment

Il hésite à pénétrer dans la maison, il se refuse à violer cet abandon.

Il contourne la maison et au pignon il voit le chêne et la balançoire qui pend à la grande branche, ne tenant plus que par un seul côté de la corde.

Il a emporté avec lui les cahiers de son grand-père. Il s'installe sur la margelle de puits avant d'aller plus loin, il veut relire ce qu'il croit avoir découvert de la vie de son grand- père.

" La demoiselle était sur la balançoire, en riant je me suis approché pour la pousser. On l'appelait la demoiselle, car elle était seule fille dans notre groupe de copains d'été. Oui c'était une demoiselle, vêtue d'une robe bleu nuit qui laissait apparaître quand elle s'élevait dans les airs, des dessous en dentelle. Elle poussait des petits cris de joie en me criant plus haut encore plus haut"

Jean frissonne, la balançoire se dit-il. Il retrouve le poème dans le cahier :

La maison s'éveille
de ses voiles de vigne vierge,
S'invite à la lumière
Où sont les enfants ?

Cache-cache au fond du jardin
dans les buissons.
Où sont les enfants ?

Le tronc fièrement droit
Au chapeau de feuilles
La balançoire
où sont les enfants ?

Il a l'impression que c'est lui l'enfant sur la balançoire.
Il poursuit la lecture

"Je crois que l'on était tous un peu amoureux d'elle, mais je crois que c'est moi qu'elle aimait le plus. Elle disait, tu sais Jean-Louis quand on sera grands on se mariera, et on habitera ici, et on se retrouvera avec les copains"

Jean revient à la réalité, il continue sa visite, à l'arrière de la maison s'étend de la lande, il entend un adulte crier, n'y allez pas il y a sûrement des vipères.
Bien sûr il l'a lu dans les écrits de grand-père.

Devant la maison il se décide à ouvrir la porte d'entrée. Aucune difficulté à faire tourner la clef dans le pêne. De l'épaule il pousse la porte, elle s'ouvre sans grincement, comme si le propriétaire des lieux l'entretenait régulièrement.

L'obscurité le saisit, il lui faut un temps pour que ses yeux s'habituent à la pénombre de la maison.

Un couloir et en face l'escalier. Il sait qu'il y a à droite la cuisine qui sert aussi de salle à manger et à gauche un salon.

L'escalier l'invite à poursuivre sa visite. Il y a à l'étage, deux chambres et entre les deux un petit cabinet de toilette.

Le silence résonne étrangement, cette maison a retenu les cris d'enfants et les discussions des adultes. Cette maison est toujours vivante.

Comment va-t-il trouver ce qui l'attache ici ? Ou du moins ce que son grand-père veut trouver.

Il est bien à l'intérieur il s'y sent en sécurité. Il entre dans l'une des chambres, aucune impression de déjà vu. Il ouvre la fenêtre et les volets, la lumière envahit l'espace.

Sur le mur deux photos, de famille sans doute. Sur l'une une famille le père assis tient sur ses genoux deux enfants, la mère debout à l'arrière s'appuie légèrement sur lui. Une autre une petite fille tient en laisse un mouton.

Il regarde longtemps les photos, cherche un quelconque indice sur l'identité de ces personnes. Il a déjà vu ces photos, dans l'album de son grand père. Qui étaient ces personnes ?

Il en est à ses réflexions quand une voix résonne « il y a quelqu'un ? »
Il sort de la pièce et du haut de l'escalier il voit un vieil homme dans le couloir.

  • Je suis désolé…

Il descend l'escalier,

  • Bonjour Monsieur, je suis entré, je n'aurai pas dû, veuillez m'excuser, mais cette maison semblait m'inviter à la visite
  • Oh vous savez, j'habite juste un peu plus loin et en rentrant chez moi, j'ai vu les volets ouverts et j'ai pensé un instant qu'ils étaient revenus.
  • La maison n'est plus habitée ?
  • Non ils sont tous partis, ça fait longtemps déjà. Mais toi, tu habites dans le coin ?
  • Non, j'habite en Normandie et je suis en vacances, j'ai loué le gîte dans le bourg pour une semaine.
  • C'est vraiment étrange, tu ressembles à quelqu'un que j'ai bien connu, Jean-Louis Deschamps il s'appelait.
  • Mais c'est mon grand-père, moi c’est Jean.
  • Ah je comprends mieux, c'est fou ce que tu lui ressembles. Jean-Louis est toujours en vie ?
  • Oui, il va avoir 95 ans mais hélas il ne peut plus habiter tout seul, il vient d'entrer dans une maison de retraite, et c'est lui qui m'a demandé de venir ici. Vous l'avez bien connu alors ?
  • Non pas vraiment, mais plusieurs années on se retrouvait pendant les vacances. Moi j'ai toujours habité ici. Jean-Louis et sa famille venaient les mois d'été dans la pension de famille, ben là où tu as loué, en fait ils ont transformé en gîte, mais à cette époque c'était une pension de famille.
    Tous les étés la famille arrivait. Et dans le groupe il y avait aussi les enfants qui habitaient ici une fille et un garçon.
    On se retrouvait ensemble, on était libre de faire ce que l'on voulait, pourvu que l'on soit rentré avant la nuit. On passait du temps à la plage, on cherchait des petits crabes, on jouait ici autour de cette maison.
    On était jeune, on avait, quoi, autour de 10 ans, Jean-Louis était le plus âgé, c'était lui qui nous dirigeait un peu comme un petit chef. Surtout il était aux petits soins avec la demoiselle, on l'appelait ainsi, seule fille avec nous trois, Pierre son frère, Jean Louis et moi. Moi c'est Jules.
  • Dîtes moi, Jules, je peux vous appeler Jules
  • Oui bien sûr mon gars, mais venons nous installer dehors, il y a un banc là, je fatigue à rester debout.
  • Que s'est-il donc passé dans cette maison ? Mon grand-père m'en a très peu parlé mais il voudrait savoir ce que sont devenus les propriétaires. Je suis un peu intrigué.
  • Ah c'était la maison du bonheur, nous les enfants, on se retrouvait tous les jours pour des jeux des balades. Là bas avant la falaise il y a un petit chemin qui mène à une crique. On y a passé du temps. On se baignait, on discutait sur ce que l'on voudrait être quand on serait grand. La demoiselle disait toujours, moi je me marierai avec Jean-Louis.
  • Et mon grand père que disait-il, il était amoureux d'elle ?
  • Oh Jean Louis était plutôt taiseux, mais il souriait en entendant la demoiselle. Lui il voulait être photographe, aller dans les pays d'Afrique où je ne sais où et montrer comment vivaient les gens là bas dans ces pays loin d'ici. Il était passionné par les pays étrangers, il avait un gros livre sur la vie des pygmées je crois bien. Alors je ne pense pas qu'il s’imaginait vivre dans ce coin retiré. Il voulait voir le monde et je ne sais pas si la demoiselle avait sa place dans ses rêves.
  • Et qui habitait donc dans la maison ?
  • Ici c'était la maison de famille Nadar, ils venaient surtout l'été, parfois à Noël aussi. Le père Léon, était photographe il avait un magasin sur les boulevards quelque part à Paris. Ils avaient deux enfants Pierre et Amélie. C'étaient eux nos copains.
    Et puis il y a eu l'accident, un soir d'été. Les adultes, nos parents s'étaient retrouvés pour manger ensemble sur la terrasse. Il faisait beau, c'était clair de lune je me souviens comme si c'était hier.

Jules regarde autour de lui et soupire.

  • La demoiselle à son habitude était sur la balançoire, nous les garçons on jouait à cache- cache, c'était extraordinaire de jouer dans la nuit, on se faisait peur.
    Et puis Jean-Louis a eu une idée, "attendez les gars", il est arrivé à pas de loup derrière la balançoire et d'un coup a poussé la demoiselle. Elle a été surprise et a lâché les cordes. Elle est tombée de tout son long, sa tête a porté sur la souche de l'arbre.
    Elle ne répondait plus. On s'est mis à crier, on a appelé les parents. Ils sont arrivés bien vite. La demoiselle ne réagissait plus. On pensait qu'elle était morte, on pleurait.
    Son père l'a prise dans ses bras et l'a portée jusqu'à la voiture, ils sont partis lui et sa femme jusqu'à l'hôpital à St Malo.
    Je peux te dire que l'on était dans tous nos états. Jean-Louis ne disait rien, et puis il est parti en courant tout seul.
    On a attendu avec nos parents, à l'époque il n'y avait pas de téléphone on ne pouvait pas avoir de nouvelles. L'un des adultes s'est décidé à aller jusqu'à l'hôpital pour savoir comment elle allait.
    Je suis resté avec Pierre, le frère de la demoiselle, on s'est couché dans le même lit. Je crois que l'on ne disait rien, on ne pouvait pas parler. Et puis on s'est endormi.
    Au matin on a eu des nouvelles. La demoiselle était dans le coma, elle avait un traumatisme crânien.
  • Mon grand-père était revenu pendant la nuit ?
  • Je crois qu'il a passé la nuit sur la plage, il se sentait tellement en faute, comme s'il l'avait tuée.
    Et puis quelques jours plus tard, on a appris qu'elle allait s'en remettre, mais elle ne parlait plus et elle ne reconnaissait plus ses parents.

Jean songe à un autre poème lu dans le cahier

Les coquelicots épuisés de leur nuit
Fin de la bataille
Tâches rouges au sol

Jules, le regard perdu au loin, rajoute « plus rien n'a été pareil. Tout le monde est rentré chez soi, et l'année suivante personne n'est venu.
La famille Nadar a laissé la maison aux soins d'un gars du pays et ils sont partis en Égypte je crois. M Nadar a continué son métier de photographe ».

Jean demande "j'ai vu des photos à l'étage" qui représentent-elles ?

  • Je crois bien qu'il s'agit de la famille Nadar et de la demoiselle. Elles sont restées là après leur départ.
    J'ai eu l'occasion de revoir la demoiselle, un jour, ça fait peut être une vingtaine d'années maintenant, elle est venue en voiture, elle était seule. Je suis venu la saluer, je l'ai reconnue et elle aussi m'a reconnu je pense, elle m'a souri mais elle ne m'a rien dit. Elle était toujours aussi belle, élégante.
    Eh ça me fait tout drôle de repenser à tout cela. Je croyais avoir tout oublié, mais non… Mais ça me revient lorsqu'elle est passée la demoiselle elle a laissé une lettre, sur l'enveloppe c'était écrit : à remettre à Jean-Louis s'il revient jusqu'ici.
    Attends je vais aller te la chercher, je suis sûr que je peux compter sur toi pour la lui remettre. Puisque lui ne viendra pas maintenant.
  • Oui bien sûr, je dois aller le voir samedi prochain. Je vous remercie infiniment Jules d'avoir pris du temps pour me raconter toute cette période. Je crois que c'est quelque chose qui a marqué mon grand père.
  • Oui certainement, il n'a plus été pareil après. Il me téléphonait de temps à autres, je savais que son fils et sa bru s'étaient tués dans un accident, tes parents en fait. Il m'avait appelé aussi après le décès de ta grand mère quelques temps après la mort de tes parents. Il en a eu du dur Jean-Louis. Il était content de t'avoir cela l'a maintenu en vie. Tu lui diras que je pense bien à lui.
  • Alors je m'en vais, je vous laisse fermer la maison
  • Oui ne t'inquiète pas, je m'en occupe. Reviens quand tu veux, j'aime à raconter mes vieilles histoires.
  • Au revoir Jules, je suis très content de vous avoir rencontré.

Jean regagne le gîte la précieuse lettre à la main. Il a hâte de la remettre à son grand- père. Cette demoiselle a été quelqu'un d'important dans sa vie. L'air triste que Jean lui connaît est peut-être en lien avec elle.
Il faudra qu'il continue la lecture des cahiers, il a sûrement encore à apprendre.

Le lendemain matin, Jean est réveillé par un appel sur son téléphone. C'est la maison de retraite. "Je suis désolée, votre grand-père vient de nous quitter, il est mort dans la nuit, dans son sommeil. Je vous attends"

“Oh grand-père comment as-tu pu me faire ça, partir sans me dire au revoir.” Jean est perdu, ne sait pas ce qu'il doit faire, il est désemparé, il pleure.
Son grand-père sur son lit de mort, semble serein, il est beau comme il a toujours été.

Jean est à ses côtés seul, il veille sur lui, espérant encore entendre sa voix.
Mais c'est lui qui lui raconte qu'il a été sur ses traces à St Coulomb, il lui raconte la maison, la rencontre avec Jules. Il lui raconte la demoiselle.
“Elle t'a laissé une lettre je vais te la lire.” lui dit-il doucement.

Jean déplie soigneusement la lettre, écrite au stylo à plume, l'écriture ressemble à la demoiselle, du moins à ce qu'il en imagine.

"Mon très cher Jean-Louis,
on ne se reverra plus, je le sais.

Je veux te dire que la semaine que l'on a passé ensemble au bord de la mer dans cet hôtel a été la chose la plus merveilleuse que j'ai vécu, on était si bien ensemble.
Mais tu avais ta vie, ta femme, ton fils tu n'étais pas libre.
J'ai compris que l'on ne pourrait jamais vivre ensemble. Tu aurais été trop malheureux de les quitter.
Mais cette belle échappée que l'on s'est accordée aura été magique.
Il faut que je te dise que je suis tombée enceinte et j'ai eu un petit garçon. Nous avons un fils, Jean-Louis. Il te ressemble et il est grand déjà. Je n'ai jamais révélé à personne qui était son père. A lui non plus je ne le lui ai pas dit. Je l'ai appelé Jean.
Tu sais il veut lui aussi être photographe comme mon père.
Si un jour tu reçois ma lettre tu sauras donc que tu es le père de ce fils. Je te laisse le choix de le connaître ou pas.
Si tu le désires il te faudra juste faire les recherches pour le trouver. Mon Jean-Louis tu restes l'amour de ma vie.
A toi pour toujours Ta demoiselle"

Jean est en larmes, grand-père est parti sans savoir qu'il avait eu un autre fils. Lui qui a gardé dans son album la photo de la petite demoiselle, sûrement pour lui aussi l’amour de sa vie.

Jean sait maintenant ce qui lui reste à faire. Trouver cet oncle qui porte le même prénom que lui. Il le doit à son grand père.

Anne

PS. : pour lire plus facilement vous pouvez télécharger le fichier au format PDF.

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